Ce dimanche 6 mars c’était jour de Carnaval à Colomiers.
Heureusement la météo se révéla clémente et nous offrit un petit créneau de temps sans pluie jusqu’à la fin du défilé mais pas plus.
Cette manifestation ludique, organisée par la FAC (*) de Colomiers est un condensé des bonnes volontés des membres des associations fédérées. Une bonne douzaine de cémécistes avaient répondu présent pour essentiellement assurer la sécurité des chars ou la circulation.
Le Président et le Vice-Président les remercient pour leur implication.
Nous avons assisté à un défilé de chars « maisons », de groupes piétons, de bandas dans un esprit « bon enfant ». Une foule avec de nombreux enfants déguisés et joyeux se massait sur le passage. Vous pourrez avoir une idée de l’ambiance dégagée au travers du reportage photographique fait par nos artistes plasticiens (ennes).
À remarquer plus particulièrement une pieuvre ou une méduse géante de toute beauté. Elle se composait de ballons de latex avec une dominante bleue. Les nombreux enfants qui la portaient imprimaient à ses tentacules un joli mouvement de houle. Cette œuvre était parfaitement à sa place pour deux raisons.
La première est qu’elle répondait parfaitement au thème du carnaval de cette année : la mer.
La seconde, peut-être sans le savoir plus que ça, ce cnidaire est de même nature symbolique que le fer à cheval. En effet, dans l’antiquité grecque la tête de méduse figurant sur le bouclier ou la cuirasse de parade est appliqué à ce qui conjure le mauvais sort, elle vise à détourner les influences maléfiques. C’est une sorte de talisman qui est censé prémunir contre le malheur la personne qui le porte ou le groupe qui l’expose et c’est un des sens de Carnaval.
En plus d’assurer la sécurité des spectateurs, nous devions gérer la délicate distribution des confettis. Surtout ne pas oublier un enfant, mais aussi les parents qui souvent participaient à la bataille. Pourquoi ?
Là encore, si nous consultons des textes relatifs aux carnavals, nous sommes surpris par la signification cachée de ces lancers anodins pour la plupart du temps mais… S’il y a bien une sorte de politesse de jeter des confettis aux personnes de sa connaissance ou à ceux que l’on veut gratifier de quelque attention, il existe un autre message. Il y a eu un usage amoureux. Existe-t-il encore ?
Démonstration : Les confettis c’est l’espoir des amants, car ce qui manque à l’amour souvent, c’est l’occasion et l’audace et pendant ce jour de carnaval, on trouve à la fois occasion et audace ; et bien des amours timides qui n’avaient pas eu la hardiesse de se déclarer, peuvent dire, avec une poignée de confettis, ce que leur langue refusait d’avouer dans la crainte d’un échec.
Vous voyez, il peut se passer pas mal de « choses » au sein du défilé de carnaval, les contraintes et la pression sociales se relâchent, nous étions à un bon poste d’observation.
À la fin du défilé, l’ordre momentanément bouleversés pendant le carnaval, est reconstitué par la cérémonie du « jugement » et par les « funérailles » de Monsieur Carnaval. Comme les autres années et juste avant l’averse nous avons assisté à la brûlure du « Roi Carnaval ». On efface tout le désordre et on est prêt à recommencer.
À l’année prochaine donc. Nous vous espérons encore plus nombreux amis cémécistes bénévoles car au-delà de répondre à une obligation, il serait plus intéressant de constater que donner de son temps incite à faire plus de choses dans le futur, dans tous les domaines, aussi bien pour soi que pour autrui.
Avis aux amateurs : Plus on donne de son temps, plus on en gagne.